Ce que dit la Bible au sujet de la semence et de la lumière


La lumière est semée pour le juste, Et la joie pour ceux dont le coeur est droit. Psaume 97:11

La véritable lumière: En elle (laParole ou Jésus) était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Jean 1: 4 - 11
La bonne semence et l´ivraie: Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé une bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, qui sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Matthieu 13:24-25

Saturday, December 26, 2015

MONDOVISION. En Afrique du Sud et au Brésil, la révolte des classes moyennes

En Afrique du Sud et au Brésil, les dirigeants élus sont contestés par les bénéficiaires de l'essor économique, qui réclament une meilleure gouvernance et la fin de la corruption.
Des Brésiliens ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre la présidente de gauche Dilma Rousseff, dimanche 13 décembre. (Vanessa Carvalho/Pacific /SIPA)Des Brésiliens ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre la présidente de gauche Dilma Rousseff, dimanche 13 décembre. (Vanessa Carvalho/Pacific /SIPA)



Loin des convulsions moyen-orientales qui sont au centre des attentions, deux pays importants traversent des périodes agitées révélatrices de l’état du monde : l’Afrique du Sud et le Brésil. Dans les deux cas, les dirigeants élus sont contestés, non pas par les plus pauvres de leurs concitoyens, les exclus de la croissance de la dernière période, mais par les bénéficiaires de cet essor économique, qui réclament une meilleure gouvernance, la fin de la corruption. Cette révolte des nouvelles classes moyennes en ce début de XXIe siècle constitue une donnée politique majeure dans des pays qui connaissent, par ailleurs, de profondes inégalités sociales et des luttes politiques enracinées dans les clivages idéologiques du XXe siècle.
En Afrique du Sud, tout a commencé par un mouvement culturel autour de la statue de Cecil Rhodes, le symbole du colonialisme britannique, dont les étudiants du Cap ont obtenu le déboulonnage au printemps dernier ; puis la contestation s’est poursuivie avec des manifestations de masse contre la hausse du montant des droits universitaires à l’automne.

C’est aujourd’hui un mouvement de contestation du pouvoir erratique du président Jacob Zuma, y compris au sein de son propre parti, le Congrès national africain (ANC), après une période de grande confusion politique qui a vu trois ministres des Finances se succéder en une semaine, et l’économie sud-africaine plonger. Le 16 décembre, d’importantes manifestations ont eu lieu sous le mot d’ordre #ZumaMustFall, "Zuma doit tomber". Les manifestants ne venaient pas des townships noirs ou métis, mais des quartiers résidentiels, Blancs et Noirs mélangés.

Des évolutions inabouties 

Au Brésil, la contestation dure depuis plus longtemps encore, et menace aujourd’hui directement la présidente Dilma Rousseff, cette ancienne prisonnière politique de l’époque de la dictature, qui a pris la suite du très populaire Lula à la tête de la première puissance économique d’Amérique latine. "Dilma", comme l’appellent les Brésiliens, se voit reprocher une mauvaise gestion : l’économie brésilienne est passée de 7,5% de croissance en 2010 à une profonde récession cette année.
Mais surtout la présidente est menacée de destitution en raison d’un immense scandale de corruption parti de la compagnie pétrolière nationale, qui éclabousse son entourage immédiat ; elle est aussi accusée d’avoir maquillé les comptes de l’Etat pour faciliter sa réélection l’an dernier. Au "Zuma must fall" d’Afrique du Sud fait écho le "Fora Dilma" ("Dilma dehors") du Brésil.

Ces deux pays sont en partie victimes de leurs succès relatifs, tant du point de vue de la démocratisation, qui permet la contestation politique, que de celui de la transformation sociale, avec l’émergence de classes moyennes, inexistantes il y a deux ou trois décennies. Mais ces évolutions sont inabouties, ce qui suscite d’importantes frustrations, sur le plan des inégalités – Thomas Piketty se trouvait récemment en Afrique du Sud pour une conférence très suivie sur ce thème – comme de la qualité de la gouvernance.
Ces convulsions géographiquement éloignées ne sont pas sans conséquences géopolitiques. Les deux nations font partie des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ce nouvel ensemble de pays émergents qui a semblé un temps incarner une relève, avant de s’essouffler. Symboliquement la banque d’affaires Goldman Sachs, qui avait inventé en 2001 le concept de "Bric" (alors sans l’Afrique du Sud) avant que la "prophétie" ne devienne réalité, vient de fermer son fonds d’investissement du même nom. Fin d’une époque.
Pierre Haski

No comments:

Post a Comment